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Parler du mal-logement, c’est parler de la politique Logement !

01/02/2017

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La traditionnelle manifestation de la Fondation Abbé-Pierre de fin janvier/début février s’est tenue dans un contexte très particulier. L’année dernière, des candidats à la magistrature suprême s’y étaient exprimé et parmi eux, un jeune quasi-inconnu avait fait son petit effet : un certain Emmanuel Macron. C’était encore l’ancien temps, avec des méthodes d’ancien monde.

Après l’élection de mai 2017, jeunesse, pragmatisme, et tabula rasa assumée sont de règle et la vieille citadelle HLM en a fait les frais, n’ayant en même temps ni vu venir le coup ni su faire front commun.

Cette année, au sein même de la Fondation Abbé-Pierre, la question de la posture à adopter face à ce pouvoir aux méthodes nouvelles s’est posée. Christophe Robert ne l’a pas caché mais après débat, l’institution (ce qu’est devenue pour partie la FAP) veut rester en position de dénoncer, négocier… pas de rupture, pas d’entrée en opposition pour rester un interlocuteur des Pouvoirs publics. Ce qui sera obtenu, même insuffisant, ce sera toujours ça… Un choix stratégique ancien maintenu. Et qui rend plus compliquée l’évocation de l’urgence, répétée année après année, comme le reconnaît d’ailleurs la Fondation.

Ainsi donc, en même temps, on salue les avancées réelles (hébergement, le dossier Logement d’abord) et on dénonce les incohérences et surtout la baisse des moyens, en référence, notamment, aux coups de butoir contre le modèle (ancien monde ?) du Logement social …

Le délégué général de la Fondation  : La fameuse et mal nommée RLS (…) ce sera au final moins de moyens pour le logement social pour affirmer plus loin : On ne fera pas plus et mieux avec moins de moyens pointant ainsi la terrible contradiction des positions de ce gouvernement en matière de Politique Logement.

Jacques Mézard, le ministre, est venu prononcer un discours largement inaudible malgré une évidente envie de se montrer convaincu (des situations dénoncées) et solidaire (des revendications faites). Très ancien monde ou plutôt en réalité, faisant le lien entre cette réalité ancienne et un nouveau Pouvoir personnalisé par Julien Denormandie. Lequel n’avait pas fait le déplacement pour ce passage obligé qu’est la présentation du rapport annuel sur l’état du mal-logement en France – le 23ème rapport cette année ! Mais il était le matin même invité de France Inter pour y asséner quelques propos qui font – à juste titre – couler pas mal d’encre et interrogent sur le rapport avec la réalité de bien de nos élites, non ?

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