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HLM et PLF 2018 —— « On est passé de la guillotine au garrot »

8/11/2017

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HLM et PLF 2018 : « On est passé de la guillotine au garrot »

Ainsi ironisait Jean-Louis Dumont président du Mouvement HLM, commentant l’évolution de l’article 52 du projet de loi de finances pour 2018, le 7 novembre, lors d’un point presse. Il s’agissait de souligner les impacts de cet article sur l’emploi et l’activité de la filière du bâtiment, en présence de Jacques Chanut, président de la Fédération française du bâtiment (FFB),  de Dominique Métayer, vice-président de la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (CAPEB), de Pascal Asselin, président de l’Union nationale des économistes de la construction (UNTEC), et de Dominique Sutra Del Galy, président de la Fédération des syndicats des métiers de la prestation intellectuelle du Conseil de l’ingénierie et du numérique (CINOV).

Le coût des mesures budgétaires prévues pour les HLM de métropole serait de 1,802 Md€ en 2018, représentant pour les HLM 75 % de leur capacité d’investissement, 54 100 logements neufs et 103 100 logements réhabilités en moins, 146 000 emplois « menacés », mais aussi 577 M€ de TVA en moins pour l’Etat, indique le dossier de presse détaillant ces données par région (1).

« Le logement social représente 12 % de notre activité », a rappelé Jacques Chanut (2), qui a aussi incité les bailleurs  à ne pas recourir « au chantage aux travaux auprès de nos entreprises » en les menaçant d’arrêter les projets… Reste que les organismes ne savent plus que faire, souligne Frédéric Paul, délégué général de l’USH.

Selon David Métayer, sur les 400 000 sociétés du bâtiment employant moins de 20 salariés, « 98 % auraient à souffrir de telles mesures ». Le logement social représente un chiffre d’affaires de 500 M€ pour les 60 000 sociétés de la branche du conseil, précise Dominique Sutra Del Galy, soulignant, par ailleurs, qu’en matière d’innovation, le logement social est « la formule 1 du logement ».

« C’est quoi le coup d’après ? » « Il y a la réforme budgétaire pour 2018.  Mais, c’est quoi le coup d’après », s’inquiète, à juste titre, le président de l’UNTEC. Tous déclarent espérer encore que les débats au Sénat sur le PLF 2018  pourront faire évoluer le dossier (3).

Le président de l’USH a également tenu à souligner, qu’à ce stade,  le Premier ministre « est le seul qui nous a écoutés » (4) .

Martine Vankeerberghen

(1) Voir le dossier de presse
(2) J. Chanut qui précise, sur le site de la FFB : Il n’appartient toutefois pas au bâtiment de se substituer aux acteurs  directement impliqués dans ce dossier, à savoir l’État et les organismes  HLM
(3) Le président du Sénat déclare sur une antenne au même moment qu ‘il propose une « conférence de consensus » sur le Logement
(4) selon nos informations, le Premier ministre vient de relancer les consultations sur ce sujet de l’article 52 du PLF avec les associations d’élus locaux, à la veille du Congrès des Maires qui s’annonce risqué.

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