01/10/2019
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Contraste, pour ne pas dire, parfois, contradiction. Le « en même temps » est à la mode… Du PLF au Congrès HLM en passant par la production de logements, notamment sociaux, c’est bien l’impression qui prévaut.
Ce 80ème Congrès HLM, le grand moment de la semaine dernière, l’incontournable rendez-vous annuel du secteur logement – et pas que social – aura à la fois déçu et comblé les observateurs que nous sommes.
On y aura appris quelques informations qui méritent d’être signalées :
– les HLM (l’institution) changent leur logo…
– le PLF 2020 est bien en ligne, côté mesures « HLM » avec les engagements pris au printemps
– la possibilité pour les collectivités locales de souscrire à des titres participatifs (renforcement des fonds propres ou quasi des OPH, notamment dans le cadre des regroupements Elan)
– le ministre Denormandie ne voit « aucune difficulté » dans les soubresauts qui agitent Action Logement et en particulier sa gouvernance
– le même a des ressources de marathonien illustrées par son omniprésence sur les stands et dans les allées, souvent au micro avec parfois discours ou propos préparé à la hâte ou improvisé, durant les trois jours de ce Congrès
– le Directeur général de la Caisse des dépôts est bien embarrassé pour prédire l’avenir du secteur financier et, à la demande d’HCL, avoue se rassurer en pensant que la Caisse serait moins touchée que les autres en cas de difficultés (consécutives à cette période historique de taux bas, voire négatifs)… et explique que le fameux modèle « Fonds d’épargne/prêts aux OLS » reste robuste car les revenus sont encore assurés par d’anciens placements (obligations à taux positifs) et par le portefeuille investi en actions.
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Voici un petit mot reçu d’un ami abonné, ancien haut fonctionnaire ayant gravité dans les ministères et cabinets : (citation) « A propos de Jacques Chirac.
On peut oublier les HLM de Paris, leurs ascenseurs et l’affaire Mery, dite Mery de Paris.
Par contre, ce que tu peux raconter : J. Chirac avait bien compris les 20% de logements sociaux de la loi SRU, et y était attaché. Alors, quand une droite à velléité revancharde est venue au pouvoir en 2002, il a reçu publiquement l’Abbé Pierre pour l’assurer du maintien du mécanisme ! Et pour que la leçon soit bien comprise, il a envoyé des conseillers techniques faire la permanence à la porte de la salle des séances à l’Assemblée pour rappeler à certains députés ce que voulait le patron. Et il n’y a pas eu modification de ce fameux quota, les maires de droite comprenant peu à peu comment tirer bénéfice de ce dispositif… »